INNOVA Research Journal 2016, Vol 1, No. 11, pp. 129-140
adapted to the situation. It is difficult to admit, it fills us with fears of questioning the unity of
our identity, the hard and unwavering core of our person, an identity closed on herself (itself),
being afraid of the strangeness, associated with a language, a nation, a religion, sometimes an
ethnic group, a race, a tribe, a clan, an entity defined well with which we become identified. But
we have to change our point of view on the identities, as on our relation in the other one.
We have to build an unstable, moving, creative, fragile personality, in the crossroads of
one and others. Identity-relation. It is a very interesting experience, because we consider
generally authorized to speak to the other one from the point of view of a fixed identity. Defined
well. Pure. Atavistic. Now, it is impossible, even for the former colonized which try to cling to
their past or their ethnic group. And it fills us with fears and with tremors to speak without
certainty, but enriches us considerably.”17
To evoke another form of interbreeding, in outlines unstable and not bounded in the
Contemporary world Glissant speaks about "creolization”:
"The creolization is the connected of several cultures or at least several elements of
different cultures, in a place of the world, with for resultant a new datum, we would plan what
will give an interbreeding, but not a creolization. This one and that one, in the universe of the
atavistic, were considered for producing a dilution of the being, a degeneration. Another
unforeseen is that this prejudice fades slowly, even if it persists in motionless and barricaded
places. "18
Everything in the world is constantly moving and reality is a constant transformation.
Deleuze and Guattari are an interesting reference point here because, as Glissant, they show that
every concept has a multiple, even a kaleidoscopic approach. The objective of a theory of a
Relation is to facilitate a thought of internal resistance, to give other possibilities of thinking a
nation.
With Deleuze and Guattari, the relation is getting a rhizome which has to see with
nomadism. In this specific area of the relation, every behaviour is possible and is taking into
17
Extract of the program of the Carbet prize of the Caribbean chaired by Édouard Glissant, 2007. « Les identités
fixes deviennent préjudiciables à la sensibilité de l'homme contemporain engagé dans un monde-chaos et vivant
dans des sociétés créolisées. L'Identité-relation, ou l'"identité-rhizome" comme l'appelait Gilles Deleuze, semble
plus adaptée à la situation. C'est difficile à admettre, cela nous remplit de craintes de remettre en cause l'unité de
notre identité, le noyau dur et sans faille de notre personne, une identité refermée sur elle-même, craignant
l'étrangeté, associée à une langue, une nation, une religion, parfois une ethnie, une race, une tribu, un clan, une entité
bien définie à laquelle on s'identifie. Mais nous devons changer notre point de vue sur les identités, comme sur notre
relation à l'autre.
Nous devons construire une personnalité instable, mouvante, créatrice, fragile, au carrefour de soi et des autres. Une
Identité-relation. C'est une expérience très intéressante, car on se croit généralement autorisé à parler à l'autre du
point de vue d'une identité fixe. Bien définie. Pure. Atavique. Maintenant, c'est impossible, même pour les anciens
colonisés qui tentent de se raccrocher à leur passé ou leur ethnie. Et cela nous remplit de craintes et de tremblements
de parler sans certitude, mais nous enrichit considérablement. »
18
Édouard Glissant. (1997). Traité du Tout-Monde (Poétique IV). Paris, France : Gallimard. p. 37. « La créolisation
est la mise en contact de plusieurs cultures ou au moins de plusieurs éléments de cultures distinctes, dans un endroit
du monde, avec pour résultante une donnée nouvelle, totalement imprévisible par rapport à la somme ou à la simple
synthèse de ces éléments. On prévoirait ce que donnera un métissage, mais non pas une créolisation. Celle-ci et
celui-là, dans l’univers de l’atavique, étaient réputés produire une dilution de l’être, un abâtardissement. Un autre
imprévu est que ce préjugé s’efface lentement, même s’il s’obstine dans des lieux immobiles et barricadés. »
Revista de la Universidad Internacional del Ecuador. URL: https://www.uide.edu.ec/
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